Le Conseil Général a lancé une étude sur la protection du littoral Charentais-maritime. La consultation auprès de cabinets spécialisés est en cours et aboutira sur le choix du candidat le mieux placé pour répondre à notre problématique de défense des côtes fourasines, selon un cahier des charges très précis.
A ce jour, j’estime qu’aucun travail sérieusement mené par des experts qui connaissent bien notre littoral n’a été fait. L’expertise que l’on nous a présentée à la Préfecture et conduite par les services de l’Etat a été réalisée d’après des photographies, des relevés et en quelques semaines seulement.
Je considère que nous sommes en droit de douter sérieusement de l’objectivité et de la pertinence des solutions apportées et c’est pour cela qu’une étude approfondie s’impose. Elle s’appuiera sur des éléments géomorphologiques, mathématiques en tenant compte des variations physiques des marées, des vents et des phénomènes dépressionnaires. Ainsi, la modélisation permettra de tirer les conclusions et d’envisager les actions à mener.
En tout état de cause, il sera toujours impossible de protéger totalement la presqu’île de Fouras mais mon objectif est de réduire sa vulnérabilité en « cassant » la houle par des obstacles physiques à la mer, de gérer la surverse, puis d’établir un Plan de Prévention des Risques Naturels assortis d’un cahier de prescriptions précises pour chaque habitation et enfin d’élaborer un Plan Communal de Sauvegarde en cas d’annonce de tempête applicable à l’ensemble de la zone concernée.
Ainsi je considère que cette zone doit être considérée comme une zone de précautions et non de solidarité.
J’invite donc les propriétaires de la zone concernée à être solidaires de l’action que je mène avec le Conseil Général et d’attendre que des résultats d’études convaincants nous éclairent sur les moyens à mettre en œuvre pour protéger notre presqu’île et ses habitants avant de prendre la décision de vendre leur maison.
Par ailleurs, il est important de rappeler que la zone de solidarité ne s’appuie sur aucun fondement juridique et qu’elle est inscrite dans aucun code ni règlement. Forcer les propriétaires à se sentir en danger dans leur maison alors qu’ils ne le pensent pas est une atteinte au droit à la propriété.
En outre, j’attends toujours, conformément au courrier de Monsieur le Ministre BORLOO, que des expertises à la parcelle soient réalisées. Enfin, le Code de l’Environnement prévoit que des mesures de protections soient envisagées et évaluées financièrement avant de lancer la procédure de Déclaration d’Utilité Publique.
Or, nous sommes loin de tout cela et c’est pourquoi j’ai décidé d’engager un recours gracieux auprès du Préfet avec les communes de Châtelaillon et Yves afin que soit annulée la zone de solidarité.
Madame, Monsieur, c’est l’avenir de notre presqu’île qui est en question avec des conséquences humaines certaines.
Nous ne sommes pas convaincus que le cas de notre commune ait été pris avec considération.
Je vous demande donc de ne pas vous précipiter à répondre aux offres « alléchantes » de France Domaine et attends votre total soutien dans ma démarche.
Je cherche toutes les solutions pour défendre au mieux les intérêts des Fourasins.
Le Maire,
Sylvie Marcilly








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