Le bar-restaurant du camping de l'Espérance a été agrandi sans autorisation
La question de la transmission de la concession d'exploitation du bar-restaurant du camping de l'Espérance aurait pu passer inaperçue dans le cadre du Conseil municipal, mercredi soir. Mais le sujet, en apparence anodin, a pourtant dominé les débats.
Voilà quelques jours, l'actuel exploitant informe les élus de sa volonté d'abandonner l'exploitation de l'établissement installé à l'entrée du camping. Raison personnelle. Mme le Maire, accompagnée d'adjoints et de conseillers, en profite pour visiter les lieux. Très vite, ils comprennent que quelque chose ne tourne pas rond. Problème de locaux.
Vérifications faites, il s'avère que ceux-ci ont fait l'objet de travaux, d'agrandissement notamment, dont on ne trouve aucune trace à la mairie. Pire, l'exploitant reconnaît volontiers que l'extension de près de 60 mètres carrés, venue se greffer à la cabane existante, a été réalisée suite à un accord verbal délivré par un adjoint de l'ancienne majorité. Stupeur chez les nouveaux élus.
« C'est très grave », lancera Mme Marcilly. « Il n'y a pas eu passage d'une commission de sécurité, nous sommes en zone PPRN sans droit d'extension en principe, il n'y a pas eu d'autorisation de travaux ». Et d'ajouter en se tournant vers deux représentants de l'ancienne municipalité, aujourd'hui simples conseillers, « Vous vous rendez compte de notre responsabilité s'il y avait eu un accident ? ! ».
Deux élus bien embarrassés, visiblement peu ou pas au courant de l'affaire. « C'est incroyable que quelqu'un ait pu faire ça », ajoutera M. Coirier, adjoint chargé du personnel et des travaux.
Deux solutions. Que vont faire la commune et l'administration ? Première solution : détruire purement et simplement l'établissement. Dommage, finalement, diront les élus car l'exploitant a investi, selon ses dires, entre 30 et 35 000 euros.
Par ailleurs, l'ancien cabanon a aujourd'hui une autre allure et rend bien des services. À quelques semaines de la saison, sa disparition créerait un vide.
Deuxième option : reprendre le dossier de A à Z et redonner au lieu sa pleine légitimité. C'est en ce sens que la commune va œuvrer dans les jours qui viennent. Mais le temps presse, un repreneur est déjà sur les rangs.
Autre litige évoqué en fin de séance et hors ordre du jour, une polémique née de l'accueil du congrès du Nouveau Parti socialiste. Celui-ci a pris ses quartiers d'été sur la presqu'île depuis cinq ans. À des conditions préférentielles si l'on en croit les élus actuels. Le parti Rénover maintenant a demandé dernièrement à profiter de nouveau des salles de Fouras pour son Université d'été. Mme Marsilly et son équipe ont transmis un devis à hauteur de 409 160 euros HT.
Un tarif à la hausse peu apprécié des membres de l'association.
Mme Marsilly insistera : « Beaucoup parmi les élus étaient d'accord pour les accueillir mais pas au même prix. Ce n'est pas une question de politique, ce n'est pas de la ségrégation ».
Une affaire de gros sous, alors. La parole est maintenant donnée aux porte-monnaie.
En bref, ont été votés lors de ce conseil : l'embauche d'un peintre pour six mois, la convention de surveillance des plages avec le Sdis 17 pour plus de 57 000 euros, les prix des concessions de la place Carnot et de la place du marché, le coût des feux d'artifice des 14 juillet et 15 août (15 000 euros). Un nouveau court de tennis pour 25 589 euros. La Fête de la musique pour 3 924 euros. Les travaux du plancher béton du kiosque de la place Carnot. L'accueil des cirques gratuit mais avec caution obligatoire de 300 euros, restituée si les terrains sont laissés propres et en ordre. Entre autres?
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