Ces rares docteurs


Hospitalisation. Près d'un sondé sur deux opte pour l'hôpital plutôt que la clinique parce qu'il est moins cher et plus facile d'accès pour lui

La région Poitou-Charentes et l'Agence régionale de l'hospitalisation ont présenté, lundi à Poitiers, les résultats de l'étude d'opinion qu'elles ont commandée à l'IFOP sur le thème : « Les habitants de Poitou-Charentes, l'offre de santé et l'accès aux soins ».

Bons et mauvais points.

Ce sondage laisse apparaître plusieurs éléments très positifs et deux gros points noirs : le manque cruel de médecins spécialistes et le sentiment de manquer des services nécessaires la nuit et plus encore le week-end.

Premier constat à tirer de cette étude : les Picto-Charentais ont, globalement, plutôt une opinion positive (à 89 %) de leurs hôpitaux et de leurs cliniques et, lorsqu'ils doivent y séjourner, en ressortent à 92 % satisfaits. Quatre sur cinq estiment que les établissements de soins de Poitou-Charentes sont équivalents à ceux des autres régions, voire meilleurs, sans qu'on sache très bien ce qui leur permet d'avoir une opinion sur le sujet.

Meilleure qualité en clinique.

Lorsqu'on leur demande où ils préféreraient être hospitalisés, les sondés répondent à 58 % à l'hôpital et à 30 % en clinique (36 % en Charente-Maritime). Mais cette préférence pour l'hôpital ne résulte pas toujours d'un réel choix. Près d'un sondé sur deux opte pour l'hôpital parce qu'il est moins cher et plus facile d'accès pour lui. Quand il est question de qualité de soins, c'est la clinique qui est plébiscitée (76 % de ceux qui choisissent la clinique citent ce critère, contre 57 % pour les partisans de l'hôpital) ; même chose pour la disponibilité du personnel (59 % contre 39 %) et plus encore pour le confort (40 % contre 11 %).

Mieux dans le nord de la Charente-Maritime.

Quand on leur parle de l'accès aux médecins, les Picto-Charentais grincent. 31 % d'entre eux estiment que le nombre de généralistes est insuffisant là où ils habitent mais, à 83 %, ils reconnaissent qu'ils peuvent consulter facilement (et même à 89 % dans le nord de la Charente-Maritime). L'affaire se gâte quand il est question des spécialistes. Trois sondés sur cinq jugent leur nombre insuffisant (50 % en Aunis et 55 % en Charente) et plus de deux sur trois indiquent avoir des difficultés à obtenir un rendez-vous. C'est dans le secteur La Rochelle - Rochefort que la situation est la moins mauvaise (41 % de satisfaits).

Insuffisant la nuit.

Quant à la réforme des gardes de nuit et de week-end, elle semble avoir fait pas mal de mécontents. 28 % des sondés estiment que le service de nuit est insuffi sant et 33 % disent la même chose pour les week-ends et les jours fériés. Ces chiffres grimpent de six points dans le sud-est de la Charente-Maritime (grosso modo la Saintonge) où, significativement, plus de trois sondés sur dix avouent s'être déjà rendus aux urgences de l'hôpital, faute de médecin de ville disponible.



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