Mardi 07 Octobre 2008
L'aggravation de la tempête bancaire début septembre, avec la débâcle de Freddie Mac et Fannie Mae, puis d'AIG, suivies de la faillite de Lehman Brothers a fini par avoir raison des nerfs des opérateurs sur les marchés d'actions. Au cours des derniers jours, la crise bancaire a même pris des allures de krach boursier. Pour deux raisons.
Des gouvernements impuissants - La première raison est le sentiment d'impuissance donné par les gouvernements. Les Etats-Unis ont fini par adopter, après bien des péripéties, le plan Paulson dont la plupart des économistes soulignent les insuffisances. Les pays européens, de leur côté, s'entredéchirent sur les moyens d'endiguer la crise.
Cela ne fait qu'inquéter des investisseurs qui demandent avant tout à être rassurés, à retrouver confiance.
Une récession imminente - La deuxième raison – et la plus inquiétante – est que les Bourses, quoi qu'on en dise, restent un très bon baromètre de l'économie réelle. Le fait que celui-ci baisse aujourd'hui à toute vitesse semble indiquer qu'une grave dépression économique est en train de s'approcher. Les opérateurs sont de plus en plus convaincus que la crise financière va provoquer d'énormes dégâts économiques. Que non seulement l'Occident n'échappera pas à la récession mais qu'en plus celle-ci sera sévère.
Le secteur automobile commence déjà à vaciller sous le double choc de la baisse de la demande et de la pénurie de crédit. Et c'est toute l'économie, industrie et services, qui se retrouve menacée par les nouveaux développements de la déroute des subprimes.
C'est la crise financière qui explique l'extrême nervosité qui règne en ce moment sur les marchés boursiers. Mais c'est bien la crise économique et l'angoisse d'un avenir ressemblant à 1929 qui justifient leur chute des derniers jours.
Pierre-Antoine Delhommais
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire