--Sylvie Marcilly, élue en mars dernier, évoque ses premières semaines à la tête de la commune. Et ses priorités
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Après environ deux mois à la tête du Conseil municipal de Fouras, Sylvie Marcilly a accepté de livrer ses premières impressions.
« Sud-Ouest ». Comment vivez-vous cette nouvelle responsabilité ?
Sylvie Marcilly. Eh bien, écoutez, tout d'abord, je suis très satisfaite de mon équipe. Chacun sait faire la part des choses et sait prendre la mesure des dossiers. Ce n'est pas une surprise puisque je les connais et je savais ce qu'ils pouvaient faire. Je suis très heureuse dans cette activité et satisfaite de mes choix humains.
Le budget, c'est la base de toute réflexion. Comment analysez-vous celui de Fouras ?
Notre préoccupation, c'est la place de la masse salariale, elle représente 65 % de notre budget. On crève tous les plafonds. Il n'est pas question de licencier ; aussi, avons-nous lancé un audit interne afin de mieux gérer l'existant. Il faut tout reprendre à zéro, s'interroger sur des reclassements ou l'utilité de certains postes. Ils sont étudiés un par un. Il faut savoir que nous employons 94 personnes toute l'année, auxquelles s'ajoutent 50 saisonniers, l'été.
Fouras a un double fonctionnement, hiver et été, cela nécessite de faire face à des surplus d'activité ?
Absolument, c'est pourquoi je parle de réorganisation pour plus d'efficacité. D'ailleurs, nous avons des infrastructures souvent vieillissantes qui nécessitent un gros entretien. Nous réfléchissons, aussi, à des systèmes permettant de limiter les interventions humaines, avec des matériaux plus résistants, par exemple pour le bord de mer.
À ce propos, quels sont les principaux chantiers en cours ?
Le plus important, c'est, bien sûr, celui de la place Carnot. Les premiers coups de pioche seront donnés fin 2009. Il va falloir encore patienter un peu. Parmi les urgences, il y a le rond-point du Trop-Tôt- Venu qu'il a fallu modifier : il était trop petit et un camion et un bus ne pouvaient pas se croiser ! Nous avons également un problème à résoudre dans le marais avec une route qui s'est effondrée ; nous travaillons en collaboration avec l'Unima (Union des marais) pour trouver une solution le plus rapidement possible.
À ce propos, nous reprenons à zéro le Plan local d'urbanisme (PLU), qui n'avait pas avancé et qui nous permettra, entre autres, de préempter certains commerces de centre-ville lorsqu'ils seront en vente. Nous aurons, ainsi, une vision à plus long terme du centre-ville et de son développement possible. Nous souhaitons également revoir les abords de la plage sud et ce dès la fin de la saison.
Vous avez dénoncé, lors du dernier Conseil municipal, des travaux réalisés sans autorisation au camping de l'Espérance ?
Oui, nous ne voulons pas assumer la seule responsabilité des erreurs de nos prédécesseurs. Nous travaillons sur la remise aux normes de cet établissement qui a été effectivement agrandi sans autorisation, juste un accord verbal. Mais nous avons eu d'autres surprises. Beaucoup des concessions municipales, les locaux mis à disposition des commerçants ou des campings par exemple, ne sont pas à jour. Il faut tout revoir.
Qu'en est-il de l'installation des pompiers ? Vous aviez parlé de ce dossier avant les élections.
Eh bien, nous sommes en attente d'une proposition du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours), nous sommes en contact mais nous n'avons rien de plus pour l'instant.
Vous avez également beaucoup insisté sur l'animation de la presqu'île ?
Oui, nous réactivons la Fête de la musique, le 21 juin, avec trois podiums qui seront disposés en centre-ville et sur le front de mer. Nous allons également proposer deux feux d'artifice et deux bals, le 14 juillet et le 15 août. Entre autres choses. Et puis, nous nous associons à l'île d'Aix, qui avait déjà été sollicitée pour un jumelage supplémentaire, cette fois avec l'île d'Elbe (Italie) qui partage avec nous le souvenir de Napoléon. Nous voulions ouvrir le jumelage à l'étranger depuis longtemps. Nous n'oublions pas non plus les pays anglo-saxons, ce n'est qu'un début.
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