Le 4-étoiles de la santé

Exit Saint-Charles, vétuste et inadapté ! Le nouvel hôpital, en cours de construction sur la zone Béligon, au design futuriste, vise le top.


Ultramoderne, l'établissement fait songer à un hôtel haut de gamme.
« Depuis son lit, on pourra utiliser Internet, commander ses repas ou une baby-sitter, grâce à un bras multimédia dont chaque chambre sera équipée » , révèle Pierrick Dieumegard, directeur du centre hospitalier de Rochefort.



Un outil qu'utilisera aussi le praticien pour suivre le dossier de son patient. Avec ses faux airs de resort all inclusive, cet hôpital très perfectionné devrait ouvrir  à la sortie de la ville en 2011. Façades gris souris, aires végétalisées, chambres lumineuses... rien n'a été laissé au hasard par les architectes de ce bâtiment aux cinq niveaux monumentaux.
Ici, passer sur le billard semblerait presque une distraction pour vacanciers. « Avec des prestations hôtelières uniques, on cherche à satisfaire une "clientèle" qui veut être soignée et bien prise en charge » , poursuit-il. Tout a été conçu pour la séduire.


La fidéliser, en quelque sorte. « Nous espérons attirer les personnes tentées par le privé » , confie le directeur. Qu'à cela ne tienne ! Avec cet hôpital alléchant, l'amélioration de la qualité des soins sera au rendez-vous.

Vétuste, trop à l'étroit, le sinistre bloc bétonné de l'actuel site Saint-Charles, avec son bleu seventies décoloré, n'était plus adapté aux contraintes de l'hospitalisation moderne. Mal construit, il n'offrait aucune possibilité d'extension. « Nous payons trente ans d'immobilisme » , accuse le directeur. La solution ? Elle a vite été trouvée : tout raser. Pour reconstruire ailleurs. Histoire de repartir sur de nouvelles bases. « J'ai saisi l'opportunité en proposant le terrain Béligon » , explique le maire, président du conseil d'administration de l'hôpital.

Superficie doublée

Doté d'une organisation finement rationalisée, le nouvel hôpital assurera une meilleure prise en charge des patients. Au lieu de poireauter devant le vieillot bureau d'entrée aux langueurs administratives, le malade sera directement admis dans une unité de soins. Si le nombre de lits reste inchangé (279), la superficie double et passe à 28 000 mètres carrés.

Individuelles, les chambres seront réparties entre le pôle médecine et chirurgie (150 lits), les unités de cardiologie et de pneumologie (36) et le pôle mère-enfant (46), qui réunira toutes les activités liées à la maternité. « Nous gagnerons en souplesse et bénéficierons de l'optimisation de nos moyens, assure le directeur, bien décidé à développer la chirurgie ambulatoire. Grâce aux progrès médicaux, la durée moyenne des séjours passera à quatre jours, contre deux semaines il y a dix ans. »

Du coup, un nombre croissant de malades défilera chaque jour. Là encore, il va falloir s'adapter. « Nous misons sur un plateau technique plus accessible de 7 blocs et 20 lits pour l'hôpital de jour », ajoute le directeur.

Des spécialités plus pointues verront-elles le jour ? « Ce n'est pas notre rôle, rétorque-t-il. Un hôpital de taille moyenne doit assurer les urgences et la prise en charge générale. » Certaines activités chirurgicales seront toutefois renforcées : la cancérologie avec des chimiothérapies, l'ophtalmologie avec des interventions sur la cataracte ou encore l'orthopédie ambulatoire. « On pourra être opéré du canal carpien au poignet et, le soir même, dîner au restaurant » , assure-t-il.

Autant d'activités qui pourront se développer grâce à un rapprochement avec le CHU de La Rochelle. « C'est un atout. Cela permettra de mener des interventions spécialisées, comme les angioplasties » , se réjouit le maire, qui a naturellement prévu les infrastructures routières et les transports collectifs nécessaires.

La coopération ne s'arrête pas là. D'autres aménagements sont prévus in situ : une école d'infirmières et un centre gérontologique. « Les hébergés plus âgés nécessitent des soins que seul l'hôpital peut fournir » , poursuit l'édile. Seule zone d'ombre : le transfert de la clinique censée partager le bloc opératoire. « Le groupe qui l'a rachetée ne donne aucun signe de vie » , déplore le maire.

  Le coût total des opérations est estimé à 76 millions d'euros, financés au titre du plan Hôpital 2007. « On construit pour trente ans, assure le directeur. Les retombées se feront vite sentir. » Chacun y compte bien à l'hôpital, qui est, avec ses 1 000 salariés, le plus gros employeur de la ville.

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