Ça va bouger sur la presqu’île

Mercredi 04 Mars 2009

PAYS ROCHEFORTAIS. Fouras s'était endormie sur ses lauriers. Mais les nouveaux aménagements programmés, dont certains sont déjà lancés, devraient réveiller cette station balnéaire


Le futur espace Carnot. Les travaux débutent en septembre

Les Fourasins vivent comme une injustice le dynamisme de Châtelaillon dont ils pensent que le potentiel est pourtant moindre que celui de leur commune. D'ailleurs, se plaisent-ils à rappeler, voilà encore 25 ans, Châtelaillon ne pouvait pas rivaliser.

Il est vrai que Fouras a spontanément du talent. Mais encore faut-il le cultiver pour que cette station balnéaire du Pays rochefortais, située à quelques encablures de l'île d'Aix, redore un blason un peu terni au fil du temps.

C'est l'objectif de Sylvie Marcilly, maire UMP depuis mars 2008. Consciente d'avoir été élue pour lancer des projets et pour donner un coup d'accélérateur à ceux qui étaient prévus mais ne se concrétisaient pas, elle agit.



Plage sud

Les travaux d'embellissement du secteur sud démarrent ce mois-ci. La première tranche devrait être achevée en juin. Il s'agit dans un premier temps de restructurer complètement les abords de la plage sud : véritable promenade, éclairage, revégétalisation avec notamment des plantes qui filtreront les eaux pluviales pour que les rejets en mer ne soient plus polluants. Voilà un des projets très visibles qui va lancer la rénovation plus globale et nécessaire de la commune.

L'enjeu est double, voire triple : dynamiser l'activité toute l'année, développer le tourisme (dont le tourisme d'affaires), accueillir de nouveaux habitants tout en maintenant la population existante dans sa diversité : des ostréiculteurs aux habitants des résidences secondaires en passant par ceux qui travaillent dans la commune et les autres qui y dorment mais exercent leur métier ailleurs.

Place Carnot

Le front de mer ouest va aussi bénéficier d'une rénovation en 2010 mais dès septembre 2009 l'espace Carnot dans sa configuration actuelle sera rayé de la carte. Pour ce lieu, passage naturel entre bourg et mer, le cabinet Coutier a dessiné un joli projet avec une architecture sobre, des revêtements de sol modernes et confortables. Les boutiques peu esthétiques vont disparaître pour renaître au sein d'une grande maison en bois La Mascotte dont l'intérieur sera très coloré, acidulé même. L'idée est de transformer ce vilain endroit en belle promenade où l'on peut s'arrêter boire un verre, entre « sable et ville » selon l'expression de Sylvie Marcilly.

Ambiance village

La place en elle-même, les abords de l'église vont être revus. Là, il ne s'agit pas de casser mais simplement d'améliorer dans la continuité pour que l'ensemble soit cohérent. Les piétons auront désormais la priorité mais comme il n'est pas question d'interdire la circulation des voitures - la fameuse équation difficile à résoudre - le stationnement sera différemment organisé. Le but est de conserver « une ambiance village » avec les joueurs de boule, les gamins qui entrent et sortent de l'école, les gens qui vont à l'église, les promeneurs du dimanche et des vacances, le manège... etc. Quant au kiosque trop silencieux, il ne nécessite pas de réparation particulière mais il faut le faire vivre. L'équipe municipale a l'intention de le « ressusciter » en faisant venir des musiciens. Cet embellissement global devrait mettre en valeur le patrimoine de la station, en particulier ses belles demeures. Les séjours touristiques y seront plus agréables et la vie au quotidien également. A priori, c'est aussi la meilleure façon de séduire de nouveaux créateurs d'activité.

Logements sociaux

Dans un registre plus social, Sylvie Marcilly évoque le vieillissement des habitants impliquant la mise en place de service. « Pour les faire fonctionner, il faut une population active qui puisse se loger. Nous allons construire 18 logements sociaux, en location et en accession à la propriété, rue Dieu-me-garde. »

En effet, il n'est guère aisé de s'installer à Fouras. Les locations à l'année sont rares et le prix d'achat au m² reste relativement élevé. Les tarifs baissent mais peu même si le volume global de transactions a tendance à fléchir. Le marché porte essentiellement sur des résidences secondaires et les propriétaires qui envisagent de céder leurs biens ne sont pas forcément pressés.

Auteur : Marie-Claude Aristégui


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